20––21

ANNUAL
REPORT

Menü

Présidium

Swiss-Ski/Stephan Bögli

Swiss-Ski a vécu un hiver exceptionnel à de nombreux points de vue. Dans notre interview, le président de la Fédération Urs Lehmann aborde entre autres les succès des skieurs alpins, des spécialistes de freestyle et de télémark, l’évolution dans les disciplines nordiques et la stratégie de Swiss-Ski en Coupe du monde.

Urs Lehmann, nous venons de terminer une saison extraordinaire en raison de la situation relative au Covid-19 Si quelqu’un t’avait prédit en automne dernier que l’hiver allait se dérouler comme ça, qu’aurais-tu répondu?

Urs Lehmann: J’aurais signé tout de suite. Pour les sports de neige en général, il était extrêmement important qu’une saison de Coupe du monde et de Championnats du monde puissent se dérouler avec les restrictions nécessaires. Swiss-Ski et la FIS ont trouvé un bon système avec les concepts de protection en bulles, qui ont très bien fonctionné. Grâce à ces bulles, nous avons pu pratiquer notre sport.

Cela a demandé énormément d’efforts, mais ce grand engagement a porté ses fruits. C’était beau de voir que la famille des sport de neige s’est serré les coudes et montré encore plus unie. Swiss-Ski a prêté main forte à d’autres pays ou organisateurs. Le Marathon de ski de l’Engadine est par exemple devenu en très peu de temps un événement de Coupe du monde à succès et fascinant après l’annulation des courses de ski de fond en Norvège. Au final, toutes disciplines de sports de neige confondues, 49 compétitions de Coupe du monde ont été organisées dans notre pays, ce qui constitue un record. Tout cela n’aurait toutefois pas été possible sans les mesures de stabilisation de la Confédération et sans nos fidèles sponsors.

Le ski freestyle et l’équipe de snowboard sont aussi des valeurs sûres de Swiss-Ski.

Depuis quelques années, ils nous font énormément plaisir. L’année dernière, nous avons réussi à augmenter encore le nombre de podiums en skicross, en ski acrobatique et en bosses. Pour la première fois, la Suisse a remporté le classement des nations en ski freestyle, un succès fantastique qui démontre notre solidité dans ces disciplines. Notre équipe masculine de skicross a enfin réussi à vaincre le signe indien et a remporté pour la première fois une médaille aux Mondiaux. La médaille d’or décrochée par Alex Fiva a été pour moi l’un des grands moments de cette saison d’hiver.

L’équipe de télémark de Swiss-Ski a été presque imbattable. 43 podiums en Coupe du monde et 14 médailles aux Mondiaux, cela représente un bilan incroyable.

Ces résultats sensationnels sont malheureusement trop peu connus du grand public, nos athlètes gagnent simplement tout en télémark. Imaginez-vous: la Suisse a raflé les huit globes de cristal de tous les classements généraux individuels en Coupe du monde et en plus, elle a remporté le classement général des nations haut la main. Lors des Championnats du monde à Melchsee-Frutt, notre équipe a gagné deux tiers de toutes les médailles.

En 2025, les Championnats du monde de biathlon ainsi que ceux de ski freestyle et snowboard auront lieu en Suisse. En 2027, les Mondiaux de ski alpin doivent se dérouler à Crans-Montana. Qu’est-ce qui se cache derrière la stratégie d’amener en Suisse des Championnats du monde dans certaines disciplines?

Chaque candidature pour des Championnats du monde a sa propre histoire, son propre contexte. En biathlon, notre but est d’établir la Suisse dans le calendrier de la Coupe du monde. L’organisation des Mondiaux 2025 est une aubaine pour nous. La constellation globale était unique pour nous lors de la candidature, nous devions saisir cette opportunité. En ski alpin, nous voulons organiser des Championnats du monde dans notre pays environ tous les dix ans. Il s’agit de garder un équilibre entre l’est et l’ouest.

Dernièrement, l’est a été à l’honneur deux fois avec St. Moritz, en 2027, les compétitions doivent être organisées en Suisse romande, à Crans-Montana. L’Engadine continue de faire des efforts pour créer sur le long terme une infrastructure dans les domaines du ski freestyle et du snowboard. Ces Mondiaux et leur impact global représentent une grande opportunité pour cette région touristique afin de se tourner ensemble vers le futur et un nouveau public rajeuni. Même sans les Mondiaux de ski alpin, un grand événement de sports de neige aura ainsi lieu dans la partie orientale du pays. Dans l’ensemble, on obtient donc une image compacte de Mondiaux.

Est-il prévu de se porter un jour aussi candidat pour des Mondiaux nordiques?

Concrètement, il n’y a encore rien de prêt, mais nous avons cette idée en tête. Et une fois que nous l’avons à l’esprit, il est difficile de la faire disparaître. Dans notre stratégie pour les Mondiaux, il est mentionné que des Mondiaux nordiques sont une option au début des années 2030. Nous projetons en fonction de ce qui va se passer dans dix ans ou plus. Si nous voulons élargir notre base dans les disciplines nordiques à l’avenir, nous devons investir. En 2031, nous serions par exemple prêts et pourrions disposer d’une équipe féminine de saut à ski compétitive au départ des Mondiaux disputés en Suisse. La boucle est à nouveau bouclée.

Afin de pouvoir au minimum conserver le niveau de performance sur le plan sportif, Swiss-Ski a besoin de recettes supplémentaires, cela a été répété avec insistance. Est-ce réaliste pour les années à venir dans un contexte économique difficile?

La situation que nous vivons actuellement est difficile pour tous. Toutefois, nous avons la chance que notre saison de sports d’hiver au plus haut niveau ait pu être organisée. Comme je l’ai dit, non seulement les Coupes du monde dans toutes les disciplines ont eu lieu, mais aussi les Mondiaux. C’était essentiel pour la valeur intrinsèque de notre sport. Avec un niveau de performance actuellement très élevé, Swiss-Ski est bien placée pour pouvoir couvrir aussi les besoins de financement supplémentaires.

6

Membres du Présidium

Président : Dr Urs Lehmann
Vice-président : Peter Barandun
Vice-président : Claude-Alain Schmidhalter
Représentante IO : Florence Koehn
Représentante IC : Stefan Binggeli
Représentante IE : Marco Gut

Retour

Ressources humaines

Présidium

Suite

Direction