Le ski freestyle et l’équipe de snowboard sont aussi des valeurs sûres de Swiss-Ski.
Depuis quelques années, ils nous font énormément plaisir. L’année dernière, nous avons réussi à augmenter encore le nombre de podiums en skicross, en ski acrobatique et en bosses. Pour la première fois, la Suisse a remporté le classement des nations en ski freestyle, un succès fantastique qui démontre notre solidité dans ces disciplines. Notre équipe masculine de skicross a enfin réussi à vaincre le signe indien et a remporté pour la première fois une médaille aux Mondiaux. La médaille d’or décrochée par Alex Fiva a été pour moi l’un des grands moments de cette saison d’hiver.
L’équipe de télémark de Swiss-Ski a été presque imbattable. 43 podiums en Coupe du monde et 14 médailles aux Mondiaux, cela représente un bilan incroyable.
Ces résultats sensationnels sont malheureusement trop peu connus du grand public, nos athlètes gagnent simplement tout en télémark. Imaginez-vous: la Suisse a raflé les huit globes de cristal de tous les classements généraux individuels en Coupe du monde et en plus, elle a remporté le classement général des nations haut la main. Lors des Championnats du monde à Melchsee-Frutt, notre équipe a gagné deux tiers de toutes les médailles.
En 2025, les Championnats du monde de biathlon ainsi que ceux de ski freestyle et snowboard auront lieu en Suisse. En 2027, les Mondiaux de ski alpin doivent se dérouler à Crans-Montana. Qu’est-ce qui se cache derrière la stratégie d’amener en Suisse des Championnats du monde dans certaines disciplines?
Chaque candidature pour des Championnats du monde a sa propre histoire, son propre contexte. En biathlon, notre but est d’établir la Suisse dans le calendrier de la Coupe du monde. L’organisation des Mondiaux 2025 est une aubaine pour nous. La constellation globale était unique pour nous lors de la candidature, nous devions saisir cette opportunité. En ski alpin, nous voulons organiser des Championnats du monde dans notre pays environ tous les dix ans. Il s’agit de garder un équilibre entre l’est et l’ouest.
Dernièrement, l’est a été à l’honneur deux fois avec St. Moritz, en 2027, les compétitions doivent être organisées en Suisse romande, à Crans-Montana. L’Engadine continue de faire des efforts pour créer sur le long terme une infrastructure dans les domaines du ski freestyle et du snowboard. Ces Mondiaux et leur impact global représentent une grande opportunité pour cette région touristique afin de se tourner ensemble vers le futur et un nouveau public rajeuni. Même sans les Mondiaux de ski alpin, un grand événement de sports de neige aura ainsi lieu dans la partie orientale du pays. Dans l’ensemble, on obtient donc une image compacte de Mondiaux.
Est-il prévu de se porter un jour aussi candidat pour des Mondiaux nordiques?
Concrètement, il n’y a encore rien de prêt, mais nous avons cette idée en tête. Et une fois que nous l’avons à l’esprit, il est difficile de la faire disparaître. Dans notre stratégie pour les Mondiaux, il est mentionné que des Mondiaux nordiques sont une option au début des années 2030. Nous projetons en fonction de ce qui va se passer dans dix ans ou plus. Si nous voulons élargir notre base dans les disciplines nordiques à l’avenir, nous devons investir. En 2031, nous serions par exemple prêts et pourrions disposer d’une équipe féminine de saut à ski compétitive au départ des Mondiaux disputés en Suisse. La boucle est à nouveau bouclée.
Afin de pouvoir au minimum conserver le niveau de performance sur le plan sportif, Swiss-Ski a besoin de recettes supplémentaires, cela a été répété avec insistance. Est-ce réaliste pour les années à venir dans un contexte économique difficile?
La situation que nous vivons actuellement est difficile pour tous. Toutefois, nous avons la chance que notre saison de sports d’hiver au plus haut niveau ait pu être organisée. Comme je l’ai dit, non seulement les Coupes du monde dans toutes les disciplines ont eu lieu, mais aussi les Mondiaux. C’était essentiel pour la valeur intrinsèque de notre sport. Avec un niveau de performance actuellement très élevé, Swiss-Ski est bien placée pour pouvoir couvrir aussi les besoins de financement supplémentaires.